Sous le signe du muguet ...
Vu les conditions météorologiques (très humides … comme d’hab’ ), on décide de ne pas dormir là-bas, d’autant plus que ce jour là les stands ne sont pas à louer puisque réservés aux automobilistes des Super Séries FFSA ….
Debout donc de très bonne heure (et de bonne humeur : jusqu’ici tout va bien …) pour un départ à 5h15. Je suis un peu fatiguée et Cédric va conduire pendant tout le trajet, sur l’autoroute j’en profite pour somnoler un peu, tout en gardant un œil sur les panneaux : tout le monde sait que les mecs n’ont pas le sens de l’orientation…. Lol ;-) Au niveau de Poitiers c’est le déluge : je crois que je suis maudite cette année ! A chaque roulage que je fais il pleut ! aaarrrgghhh … Mais, ô miracle, le ciel se dégage, le sol sèche et on voit même … non pas possible : il y a des bouts de ciel bleu et le soleil pointe aussi son nez… Incroyable mais vrai !
Evidemment ça ne pouvait pas durer : à proximité du Vigeant le ciel se couvre et il commence à pleuvoir peu après notre installation. Très sommaire d’ailleurs, puisque les motos sont parquées dans des bouts de paddock : il faut laisser toute la place aux voitures … D’où l’attente de 15 minutes en arrivant au circuit : c’est le responsable qui nous place sur le paddock, un par un ! Enfin, heureusement, il n’y a pas grand monde à l’administratif, je saute dans ma combi et hop en selle pour une nouvelle séance de natation… Ok j’exagère un peu : il pleut moins qu’en mars, mais en pneus mixtes c’est pas top quand même et surtout ça gliiiiisssss …
En plus il fait faim, à la recherche de la boulangerie perdue nous n’en avons pas trouvé en venant… Ce sera donc pâtes à 10h en anticipant sur le repas du midi : triste époque !
La première séance est donc catastrophique, pire que l’année dernière… (mince, nulle part où se cacher). Comme il pleut toujours, pour la seconde on décide de monter …. les pneus pluie : hé oui, grande nouvelle, mon cher Eric m’a donné un ancien train hier. Bon par contre je n’ai toujours pas trouvé de jantes donc il va falloir retrousser ses manches ! Enfin, surtout Cédric pasqu’à deux sur la même décolleuse on a plutôt tendance à se gêner.
Aussitôt dit, et pas aussitôt fait : on s’aperçoit que dans la caisse il manque justement les outils pour démonter les roues… Pour une première… Heureusement, l’esprit motard fonctionne toujours : nos voisins d’en face nous prêtent de quoi faire la roue avant et ceux de droite pour l’arrière. Et d’ailleurs … mais on les connait à droite : les bretons de la 156 ! Le monde est bien petit ! Bon y’a pas trop le temps de discuter : 1h20 entre chaque session, c’est tendu pour un démontage complet, surtout que c’est le premier qu’on tente en situation réelle…
Hop, écrou arrière, axe, ne pas perdre les entretoises ; étriers avant, roue avant (attention aux entretoises toujours).
Hop les démonte-pneus, le démonte-obus et on étrenne la décolleuse fait maison : nickel ! Attention au sens de rotations des roues, un ‘tit coup de « dégraiss-boy » sur le bord du pneu, on renfile les pluies et …. Sos les copains d’en-face : on peut vous emprunter votre compresseur ??? Ca fait un peut touriste quand même : pourtant le camion était bien rempli … Bah, c’est le métier qui rentre. L’équilibrage on oublie, remontage des roues et un chrono en 1h10 … mouais peut mieux faire ! L’essentiel c’est d’être bien chaussée pour la session de … arrgggr déjà : c’est tout de suite que je roule. Et re-hop, re-en selle : et là c’est vraiment le pied, les pneus pluie ça changent vraiment la vie ! Pas de glissade et surtout aucune appréhension dans la tête. Au fur et à mesure des tours, je descends mes chronos pour finir en 2’26. Un inconvénient : je suis dans le groupe des débutants et comme je n’ai pas trop l’habitude de doubler, je suis pas mal ralentie par les autres… Y’a de la circulation !
Le sol est toujours bien mouillé quand je rentre au camion, donc on décide de garder les pluies. Mais le vent et un peu de soleil vont faire sécher la piste : trop tard, on n’a plus le temps de tout rechanger ! Soit je roule sur le sec avec les pluies, sachant que je ne pourrais pas faire toute la séance, au risque de les pourrir ; soit on change et je ne sais pas si on aura le temps de remonter avant la fin … Aïe aïe aïe quel dilemme ! Finalement, on change rien, je pars donc pour trois tours puis drapeau rouge et retour aux stands. Examen : les pneus chauffent trop, les sensations sont bizarres et je commence à les abimer. Quand on peut repartir, je décide de ne refaire que trois tours pour voir puis de rentrer pour ne pas les abimer. Malgré tout, le chrono n’est pas terrible en à peine 2’22.
Pendant que je mange vite fait (pas de pause le midi, les séances se suivent toujours toutes les 1h20), Cédric redémonte tout le bazar pour remettre les mixtes. Lui, il améliore ses chronos : là en 45 minutes c’est bouclé, bravo ! Pas le temps de mettre les couvertures chauffantes, je repars … et une petite averse pour saupoudrer la piste ! C’est pas possible, il doit y avoir quelqu’un qui m’en veut là-haut ! Quelques endroits du circuit sont à peu près sec, mais difficile à voir avec ce nouveau bitume : il est sombre partout, mouillé ou pas. Alors faut examiner les autres motos : est-ce que leurs roues projettent des gouttes ? Pas idéal pour rouler : je termine en 2’24.
Et quand je rentre au camion … grosse averse donc on prend les mêmes et on recommence : démontage, décollage, gonflage, remontage des pneus. Sous une forte pluie cette fois, histoire de corser un peu l’histoire : on est trempé en un rien de temps ! Ceci dit, c’était une bonne décision : la piste est toujours trempée, il n’y a pas grand monde donc on peut enchaîner sur les dernières sessions autant qu’on veut ! Enfin une bonne nouvelle ! Néanmoins, je rentre quand même au bout de 30 minutes pour donner à boire à ma kakawette et m’étirer un peu, ça tire dans les genoux ! Je repars pour quinze minutes et puis je rentre de nouveau : panne d’essence et surtout la fatigue se fait sentir, c’est pas le moment de se mettre au tas. Bilan : meilleur chrono en 2’20 pour cette dernière séance. C'est quand même pas super pour uns sportive ...
Donc on plie (et il ne pleut pas cette fois) : tout va bien , le ciel se dégage … Cédric est devenu un pro du changement de roue en catastrophe, il va pouvoir postuler au SERT !
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Miss' Ile #97
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