Veni, vidi … et rempli les yeux ! Un beau week-end donc. Nous sommes toujours au même poste (donc le 4, intérieur Dunlop, pour ceux qui n’ont pas suivi de la chicane au bas de la Chapelle). Une différence de taille : interdiction de garer les véhicules près du poste donc tous ceux des commissaires sont regroupés du coté de l’entrée sur, derrière les S bleus ; une navette nous amène au poste chaque matin (enfin, avant 7h30 sinon c’est à pattes !).
Et la surprise du vendredi : il y a un écran géant à notre poste ! Juste en face de la tribune Dunlop : les spectateurs vont être heureux ! Nous même en profitons un peu mais de près c’est beaucoup moins lisible et on ne le voit pas super bien mais c’est déjà mieux que rien.
Vendredi et samedi les essais : 2 sessions libres et 2 qualifs pour les 125&250, par contre 3 séances libres et une seule qualif pour les GP. A noter cette année : une course d’anciennes motos de GP, en hommage à Jack Findlay (ancien pilote et directeur technique de la DORNA) décédé l’année dernière pendant le GP France. Ainsi qu’une « GP Rookies Cup », version 12-17 ans d’un GP, pour détecter les futurs champions de tous pays. Ces jeunes pilotes roulent tous sur une 125 KTM-Red Bull.
Tout ceci donne lieu à de sympathiques photos, notamment à la passerelle et à la Chapelle.
Belle performance d’Edwards qui garde la pole pendant assez longtemps, avant de se faire détrôner. Et encore une traversée du bac à gravier, du bout de ligne droite jusqu’à la chicane Dunlop : cette fois-ci ce sera Lorenzo.
Malgré les fausses rumeurs, une météo agréable : une averse vendredi matin mais sinon nous avons bien bronzé malgré les nuages (enfin le visage seulement car il ne faisait quand même pas si chaud).
Les français engagés en 125 sont respectivement 19ème pour Masbou, 31ème&32ème pour LeCoquen et Carillo, 34ème pour Rossi et 37ème pour Debise.
En 250, DiMeglio part 6ème et en GP, De Puinet partira 12ème et Guintoli 16ème.Dans le paddock, on découvre les motor-home de luxe des pilotes : on n’avait jamais vu de si belles « caravanes »…
Dimanche : Warm-up et courses. Il devait pleuvoir toute la journée, il y aura « juste » eu une bonne averse pendant la course des 125. A 9 tours de la fin, la direction de course a finalement décidé d’arrêter le massacre pour permettre aux pilotes d’enfiler les pneus pluie, et repartir sur cinq tours … ce qui fait le bonheur des pilotes qui venaient de chuter au Dunlop et peuvent ainsi repartir (en autres, le français Alexis Masbou, et le second Bradley Smith) ; et surtout de Mike Di Meglio qui sort son épingle du jeu et gagne devant un public surchauffé ! Au passage, il prend aussi la tête du championnat du monde, avec 8 points d’avance sur Nicolas Terol (3ème ici).
Alexis Masbou termine 15ème et le sarthois Louis Rossi 19ème ; S.LeCoquen est tombé au 4ème tour et C.Carillo n’a pas pu prendre le départ.
C’est la course la plus intéressante du week-end : les « petits jeunes » nous ont offert un beau spectacle à force de dépassements dans des trous de souris, bagarre à tous les virages, coude à coude à chaque freinage … magnifique !
Pour les 250, le futur vainqueur Alex Debon, part en pole, prend la tête de course dès le début et gagne avec un boulevard d’avance ! Les 4-5 poursuivants se bagarrent bien pour le podium, mais désormais nous sommes aux drapeaux après la passerelle et il n’y a pas d’écran pour suivre la course …
Une quinzaine de minutes plus tard (décidément ce GP pourrait nous faire maigrir : on a à peine le temps de manger le midi …), c’est le début de la procédure des « grosses cylindrées ». Le grand perdant du départ sera Marco Mélandri qui cale et démarre avec déjà quelques virages de retard…
Casey Stoner prend de suite la tête de course, suivi de près par Pedrosa, Edwards, Rossi. En ligne droite la Ducati prend à chaque fois quelques mètres d’avance sur ses poursuivants, qui remontent ensuite sur le reste du circuit.
Une seule chute : celle de Toseland du Team français TECH3 après 5 min de course ; et un seul abandon, celui de Hopkins sur Kawa suite à la casse de sa chaîne vers 14h30.
Beaux duels de Rossi à chaque dépassement, mais qui a failli mal se finir au garage vert en essayant de passer Stoner. L’australien ne se laisse pas faire, garde sa traj à l’accél et le doctor a failli tondre la pelouse en bord de piste… Mais au bout de huit tours il prend la tête et la conserve jusqu’au bout.
Malgré quelques gouttes de pluie et la présentation du drapeau blanc agité à 14h25 (pour permettre aux pilotes de changer de moto s’ils le veulent), les motos continuent leur ronde, un peu moins vite certes, mais ça attaque toujours !
Malheureusement, Stoner qui avait déjà des problèmes de pneus avant, a été lâché par sa moto en course (casse moteur en bout de ligne droite après 30 min de course), le temps de rentrer aux stands au ralenti pour prendre la GP8 de rechange, il perd deux tours et terminera dernier.
Pendant ce temps, incroyable remontée de Lorenzo, de la 12ème à la seconde place !!! Avec les deux chevilles en vrac… il y a anguille sous roche, et même baleineau sous gravillon !
Durant le tour d’honneur, Rossi s’arrête au Dunlop pour laisser le guidon de la M1 à Angel Nieto et monter derrière lui avec ce fameux drapeau. C’est un ancien pilote espagnol de 61 ans qui comme lui a totalisé 90 victoires en Grand Prix. Edwards complète le trio Yamaha sur le podium, et Pedrosa doit se contenter de la médaille en chocolat …
LES POINTS FORTS du week-end :- la pluie, salutaire en 125, qui a permis à Mike DiMéglio de remporter ce GP. Drapeau rouge mis suite à l’hécatombe à notre poste sur piste humide et grasse.
- les rencontres surprises au détour d’un motorhome avec des pilotes : plutôt abordables dans l’ensemble, on a eu droit à quelques photos souvenirs avec Guintoli, De Puinet, Capirossi, Hopkins, Melandri, Rossi, Toseland et West.
- Le casque de Lorenzo, sponsorisé par … Chupa Chups (d’où la sucette sur le podium, pour ceux qui l’ont vu).
- Les umbrella-girl Kawa et Yam (enfin ça c’est Cédric qui retient…).
- Les applaudissements de toute la tribune pour Rossi à chaque début de séance … en même temps c’est le seul pilote à saluer quand il sort des stands (il faut bien entretenir ses fans)
- Un pilote de GP qui n’a pas compris la signification du drapeau blanc agité (dommage… en plus il n’était peut-être pas le seul mais on ne les a pas tous vu après la course). Il faut dire que c’est spécial au GP, sinon ce drapeau signale un véhicule lent.
- et surtout surtout, les meilleurs grimpeurs du Bugatti, vainqueurs du maillot à poix en 250 ….