La moto est un sport mécanique, c’est pour ça que nous l’aimons tant.
La mécanique est une science, là ça devient moins drôle … D’autant plus qu’en science et quelle que soit la science, on utilise un langage précis.
Alors,
pour rigoler un peu, tout en essayant d’avancer pour parler le même langage, voici en quelques photos et légendes les confusions les plus courantes que l’amateur de sport moto peut commettre.
Souvent, ceci n’a pas grande importance. Repose pied /cale pied ou écran/visière sont des fautes de langage qui ne prêtent pas à conséquence.
En revanche, vous admettrez que confondre embrayé et débrayé peut avoir plus d’impact …
Bonne lecture et à bientôt.
Jérôme Eline (de l’association Geomoto).
Repose pied : c’est un terme de moto. Le pied y repose et peut se déplacer pour peser plus ou moins, passer une vitesse, freiner, éviter que la botte ne frotte dans un virage, etc …
Cale-pied : là, c’est sur un vélo. Le pied est scotché à la pédale pour ne rien perdre de l’effort de la jambe. Pas de moteur sur un vélo ! Et de grosses … capacités de courage pour le cycliste qui dévale un col à plus de 100km/h en short et avec un casque plutôt symbolique.
Visière de casque : si vous vous pointez dans un magasin pour acheter une « visière », on doit normalement vous demander pour quel modèle de casque de moto cross. Une visière, c’est une protection plutôt horizontale, comme la visière d’une casquette.
Ecran : sur les casques intégraux que nous utilisons en vitesse, l’écran est cette pièce plutôt verticale, qui ferme l’ouverture du casque. Verticale comme l’écran d’un moniteur video d’ordinateur …
Vis : une vis est un objet fileté, destiné à s’engager soit dans un écrou, soit dans un taraudage, avec une tête qui va recevoir un outil pour la faire tourner (sans la tête, c’est un goujon).
Qu’elle fasse 400 millimètres de diamètre (genre vis de porte –avion) plutôt qu’un demi mm (exemple dans l’horlogerie) ne lui donne pas droit au titre de « boulon ».
Boulon : ensemble formé d’une vis et de l’écrou qui va avec. Pour vous en convaincre, regardez dans les rayons « visserie/boulonnerie » de « Casto-Merlin ». On n’y fait pas la confusion.
Colliers en Rilsan : on utilise beaucoup de ces colliers en plastique sur nos motos. Ils ne sont pas pour autant en Rilsan. Rilsan est le nom déposé d’une matière plastique qui présente la particularité d’être dérivé d’un produit cultivé (le maïs). Un peu comme le chanvre pour les cordes.
[img=https://2img.net/r/ihimizer/img130/488/poudrerilsan.jpg]Rilsan : avant d’être moulé par exemple en un collier, le Rilsan se présente comme ça, en poudre (désolé, l'image ne passe pas, imaginez de la farine). De nombreuses matières plastique débutent ainsi leur carrière.
Donc : pas question de « riZlan » (on n’est pas chez un Oncle Ben’s qui n’avance pas) pour désigner un collier en matière plastique. On vous accorde « collier Rilsan » pour aller plus vite !
Roue : c’est un ensemble composé d’un moyeu, de rayons ou de bâtons et d’une jante. Avec le pneu, c’est une « roue montée ».
Jante : c’est la partie périphérique de la roue. Sur une roue classique ou de moto tout-terrain, elle est reliée au moyeu par les rayons.
A noter, le diamètre et surtout la largeur de la jante ont énormément d’importance sur le comportement qu’aura la moto selon l’adéquation entre la largeur du pneu et celle de la jante qui le supporte.
Embrayé : le levier (et non la « poignée ») au guidon est relâché. Le moteur est alors en prise avec la transmission.
Débrayé : le levier est tiré. On crée une rupture entre le moteur et la transmission.
Notez que l’embrayage ne supporte que très mal la position « débrayée ». Pensez à passer le point mort et à relâcher le levier d’embrayage dès que possible.
J’espère ne pas vous avoir trop embêtés …