La suite...
Ah ouais ?Bon, j’ai eu le temps de lire le bouquin de jean Mi sur le pilotage entre 5h et 8h, de me visualiser mes points faibles sur le circuits et ce qu’il faut faire.
Ca va chier. Mais scientifiquement.
Etape n° 1 : le petit déjeuner.
Etape n° 2 : changer le rapport final.
Etape n° 3 : on y va.
Valérie et maman décide profiter des bains ce matin…
La première séance est vraiment pourrie : trop de monde. Ca bouchonne, les trajectoires sont aléatoires (y’en a un qui a même mis le bras pour tourner au raidillon !).
On fais office de missiles balistiques au milieu de chicanes mobiles.
Je rentre au stand pas content. Le pneu arrière fait un peu la tête.
Jean Mi et Yann (mécano du Roaster team 21) essaye de régler le problème…
Pierre arrive avec sa belle voiture.
Deuxième séance : on part devant avec la 1098 (Jean Mi est déjà parti !).
Il a changer le rapport final : elle arrache grave sa moto. Dur à doubler.
Jusqu’à ce que je m’énerve. GAZZZZ
On prend les points de repère, on lâche les freins, on passe plus vite…et on oublie la 1098.
Et on passe sous les 3 minutes.
Ca passe très fort.
Papa nous donne un sérieux coup de main à la mécanique : ça repose.
On repart pour la dernière séance. Je m’applique autant que possible. Je profite des conseils de Jean Mi.
Les tours rapides deviennent délirants : raidillon à plus de 200, freinage à plus de 250, courbe sur le genou à 200,…
La journée prenant fin, nous organisons tout ce qui concerne les papiers pour la course.
L’organisation Belge est super pro et très accueillante.
Super rapide. Bon, on va s’occuper du contrôle technique.
J’ai une petite appréhension : j’ai fait ça vite et les souvenirs des contrôles techniques ne m’ont pas laissés de bons souvenirs (mais je me répète…).
Valérie et Lolo m’accompagne et tiennent le bac et la tenue pilote.
On attend patiemment : on peut voir que les bécanes sont super récentes et super préparées.
Y’en a pour des fortunes. Les jantes de la GSXR devant moi doivent valoir la moitié de mon R6 !
Mais il y a une justice : il se fait bouler pour contact du guidon avec le carénage !
A mon tour : gloups ! Top chrono = 2mns. Léger, très léger.
On en profite pour regarder le départ du Moto Tour Belge avec le gars du contrôle technique.
Mais mamie (ma R6 de 2003) récupère son autocollant pour la course.
Papa prépare la moto pour les essais demain. Pareil pour la moto de Jean Mi.
Les gars d’à côté sont super organisés et super cools.
Ils nous gardent tout pendant la nuit.
Nous on va se manger une petite salade des familles et dormir (mieux ?).
Bon, on va s’énerver calmement !
Ben, non. Moins.
La pression monte… On réfléchit à l’amélioration.
Petit déj et on part en catastrophe pour le Briefing obligatoire (8h).
C’est Jean Mi le pilote n°1. il prendra le départ : c’est le pilote le plus rapide.
Il va d’ailleurs faire la première séance.
Il part comme un balle. Il assure une belle dixième place en 600 : 2’44. Ca commence à tourner fort.
Je me prépare. La pression monte mais on reste zen.
Je pars cool dans les premiers.
Arrivé au feu rouge, le gars me signale que je n’ai pas le transpondeur…
Retour au stand. On reste cool…
Et on repart dans les derniers. On respecte les points de repère, on garde de la vitesse de passage en courbe et on essaye d’aller plus vite partout.
J’enlève l’option frein au raidillon et à Blanchimont… re-gloups.
L’option raidillon se paye cash : le pneu usé et l’amorto pas de première fraîcheur me déclenchent une glisse à 180 sur le vibreur extérieur.
On va appliquer une autre stratégie. On s’applique sur tout le reste.
De retour au stand, tout le monde a la banane. C’est passqueu je suis pas tombé ??
Non, 2’54. ca va mieux.
Pierre revient et nous file un coup de main sur la ligne des stands / ravitaillement/…
Si tu sais pas quoi faire, vient sur une endurance, on va te trouver du boulot !
Jean Mi monte des pneux neufs et se lâche. Il a la gnack !
Facile le 2’43. Faut pas trop le pousser !
Je prends modèle : changement de pneux. Jean Mi me peaufine le réglage de suspension.
On s’énerve mais zen. Nouveau concept qui fait rire tout le monde.
Je suis deux trois gars, j’en double quelques uns. Je bute sur un gars…et pétage de plombs.
Je le passe par l’extérieur avant Blanchimont (hé bé oui). J’ose pas regarder le compteur à cette vitesse, surtout que j’ai la tête à hauteur de ses pneux !
Je passe Blanchimont comme un goret : 215 km/h.
Et là tout s’enchaine comme une symphonie. Je m’applique. Je me laisse pas déborder mais je vais plus vite partout.
On s’applique à bien prendre la Source : ça conditionne la ligne droite des stands.
La ligne droite des stands : il faut raser le muret. Le but étant soit de lire les temps directement sur la montre du chronométreur (le panneautage c’est pour les lâches !) soit de faire voler les casquettes avec le souffle.
Au bout de la ligne droite, ton cœur et ton cerveau ne sont pas d’accord. C’est le raidillon.
On va ménager tout le monde (et surtout j’ai pas envie de repartir en sucette à 180).
Je regarde les freins (ça suffit), rentre un rapport et balance la moto sur la droite.
Vu la vitesse et la compression des suspensions, on a l’impression de faire du catamaran.
A 180. Gors filet de gaz. A la sortie, la moto déleste légèrement de l’avant au moment de la bascule vers le gauche.
Et là full gaz. Ca va vite. Très vite. + de 265 avec une aspi.
Repère de freinage pépère à 150. Prise des freins après (mais avant 100 : je m’appelle pas Jean Mi !).
On bascule dans le pif paf. Gros filet de gaz la vitesse de passage. Petite acceleration et il faut balancer la moto très vite dans un droit en léger dévers. Ca passe assez vite.
Accélération. Et freinage, tombage d’un rapport. Un petit virage sans fin.
J’essaye de maintenir la vitesse : pas trop c’est en dévers. L’ingénieur qui a fait se virage est un vicieux : point de corde aux Etats-Unis, dévers de 15%, mur qui essaye de monter sur le vibreur… Même pas peur !
Gaz en sortie avec toute la pondération que l’on me connaît ( ?).
Le gauche suivant se passe super vite quand on balance bien la moto. Sortie propre pour bien accélerer (Yo, ça va le faire : on reste zen).
Accélération pour arriver sur le double gauche en descente.
Yarg ! Y’a personne. Il est pour moi…
Repère de freinage, je tombe un petit rapport des familles et c’est parti pour space mountain !
Sur le genou, le slider de botte qui frotte, angle de tétu, tu as le temps de voir le temps passer.
On écarte bien la traj’ pour le second gauche… Très gros filet de gaz. La moto gueule l’enfer.
Ca te pousse sur l’extérieur. Faut surtout pas regarder ou tu vas sinon c’est décor direct !
Je vise le virage suivant, bien en appui sur les cales pieds. Ca envoie.
Au moment où je relève la moto : 210. Bien, bien, papier SVP !
Légère ligne droite. Freinage pour pif paf rapide. J’ai vu que Jean Mi passait fort dans le premier (point de corde tardif !). Freinage un poil plus tard (mais y’a de la marge…).
Ca passe super bien, gros angle pour le paf. Accel’.
Petit freinage et entrée du double droite. On passe vite. On se laisse aller vers les vibreurs en accéleration. On passe un rapport. Et on jete la moto au point de corde avec un très gros filet de gaz. Je fais un superbe intérieur à un 600 R6 de 2006/7. Et me fait pourrir par un 1000.
Pas grave je me colle au 1000. Qui me largue instantanément.
Pas grave pleine accélération dans la grande courbe avant blanchimont.
Maintenant faut pas mollir. Je laisse la moto dériver plein angle et plein gaz vers l’extérieur.
Surtout pas de frein. Je coupe léger et bascule la moto. Ca remue un peu mais plein gaz au point de corde. La pelouse attire la moto. Non, ca va passer. 220.
Mamamia. Délire.
Freinage de la chicane sans grosse difficulté (faut simplement s’arreter !). Mais y’a du gros dégagement : c’est mieux pour mon petit cœur.
On s’applique. Acceleration. Pour arrivée sur la Source.
Freinage de trappeur à la fin du grillage. L’arrière veut se faire la malle.
Il restera derrière. Non mais qui c’est qui commande ?
Ca glissouille. Pas grave. Je lâche les freins bien tard : ça aide pour prendre le point de corde.
Accélération qui va bien. Je vise le muret. Et Gaz.
De retour au stand, le chrono tombe : 2’48. Je suis content. Le reste de l’équipe aussi.
On commence à parler des ravitaillements, des changements de transpondeur,… On se met d’accord avec Jean Mi.
On va manger les pates réglementaires sur le paddock. On tombe sur une famille belge bien sympa avec nous discutons gentillement. Ca permet de ne pas penser à la course.
Et puis, on va se préparer pour le départ.
14h30 mise en place sur la grille. Ca bouge de partout.
On se met en position. Surtout ne pas répéter la connerie du Vigeant (moto tombée avant le départ).
C’est impressionnant. Je tiens la moto. Signal : Jean Mi court récupérer la bête et part pour deux tours de chauffe. Elle va être super chaude la moto ?
On se remet en position pour le vrai départ.
GO. Jean Mi part très correctement. Ca tasse au raidillon.
C’est parti pour 45 mns environ. Jean Mi assure les chronos.
Il fait bon, on va se régaler. Tout le monde donne un coup de main, fait des photos, profite.
C’est ce que l’on voulait. Que du bonheur.
Je me prépare, en cas.
Je vois que le Pace car est de sortie = 15 mns au moins. Ca fait des économies d’essence…
Ils repartent, Jean Mi assure des bons chronos et une bonne place.
Au bout de 45 mns, Jean Mi arrive. Je béquille sa bécane. Il démonte le transpondeur.
Je l’amène sur mon support. Il fixe la bête et je pars.
Bon, faut assurer. Repères, repères.
Je m’amuse. Franchement. Je me lâche sur 2-3 tours. Au bout de 30 mns, il commence à faire soif. Je compense en respirant et en me concentrant. Je dois avoir l’air fin avec la bouche quasiment collée à l’entrée d’air du casque. Mais ça le fait.
Je me fais atomiser par quelques 1000. Ca souffle grave. J’ai l’impression d’être un pocket bike ! Certains tournent quasiment 20 secondes moins vite que moi et je ne suis pas le moins rapide !
Les pilotes les plus rapides en 600 ne semblent pas inaccessibles. Mais ce n’est pas le temps de se foutre par terre pour la gloriole… je m’agace de temps en temps à la faveur des dépassements. C’est fun.
Au bout de 45 mns, on me fait signe de rentrer. Sur ce dernier tour, je m’applique pour aller vite. Au moment de rentrer au stand, la moto passe en réserve. Bien joué !
Petit changement sans panique. Jean Mi repart.
Je me gave de flotte, BN et banane. Et je reste amorphe dans ma combinaison toute humide sur un siège. J’ai l’impression de planer avec les bouchons d’oreilles. Tout le monde court partout et moi je reste planté là.
Je vois arriver la moto de roaster team 21 : crash. Il a perdu l’avant. Moto très abîmée mais le pilote est OK. Faut pas y penser.
Jean Mi rentre. Changement.
Je repart sur un nuage. Il me faut bien 3-4 virages pour me concentrer : trajectoires du CM2, freinages de mou de veau …
On se concentre ! C’est pas maintenant qu’il faut s’en coller une.
Je prend mes repères de pépères afin d’assurer.
Il fait super beau. Je me régale.
Je me fais doubler par des 600. Hum, rythme trop cool. Je m’accroche à eux. Et reste dans leurs roues. Bon, ben maintenant on fait les boucles.
Au bout de 2, je vois le gars qui agite le drapeau.
Déjà ???
On fait un petit tour pour saluer les commissaires. On se salue entre pilote de 600 (les deux avec qui j’étais).
On rentre au stand. Tout le monde est super content. Moi le premier. On fait 11 en 600. Et 28 /72 au général. Pas mal du tout.
Jean Mi m’explique que nous étions 9 mais que les 2 600 nous sont passés devant.
AARGH ! Quel con. Surtout que j’aurais pu les doubler sans trop de problème…j’ai trop assuré.
Mais bon, quand on a pas de panneau…on peut pas savoir facilement.
On le saura pour la prochaine.
Je suis content pour tout le monde. Et merci à eux.
Le père a assuré comme une bête. Il a même supporté le caractère calme et enjoué de son fils (c’est génétique aussi).
On remballe comme on peut : mais ça va tenir… On va se boire une petite bière.
Nous on rentre au gîte. Jean Mi et Isa partent directement à Paris.
Au gîte, on se fait un repas pentagruellique. Bien mérité.
J’envoie les résultats à Stevens qui a l’air bien content.
Super sympa le p’tit jeune !
Et on va se coucher.
Super course. Circuit génial.
Mon cadeau d’anniversaire est super.
Que du bonheur.
NDR: j'attends plus de photos
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