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NUMERO 1 DES FORUMS PISTE EN FRANCE
 
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Interview Olivier jacque Banniz11
 

 Interview Olivier jacque

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taisha
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yan24
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MessageSujet: Interview Olivier jacque   Interview Olivier jacque EmptyLun 8 Déc - 1:12

Interview de mr Olivier jacque (l est republicain).Le motard lorrain est l’un des invités de notre page mensuelle « 20 ans plus tard ». Lors de l’hiver 1994-95, celui qui allait devenir champion du monde en 250 cm3 (2000), a connu une période de doute. Au point peut-être de devoir abandonner son rêve. Flash-back…
Olivier, quels souvenirs conservez-vous de cet hiver 1994-95 ?
« Je venais de finir vice-champion d’Europe. Je terminais mon partenariat avec l’équipe de France au sein de laquelle j’avais passé deux saisons exceptionnelles. J’avais été encadré à 100 %. A la fin de cette année 1994, tout tombait à l’eau ou presque. Marc Fontan, qui était le team-manager à l’époque, m’avait fait savoir par le biais de la Fédération que l’équipe n’était pas reconduite et qu’il n’allait suivre que Régis Laconi en Championnat du monde. Pour moi, c’était merci et au revoir… Débrouillez-vous ! A 20 ans, cela n’a pas été une période facile parce que je ne savais pas trop comment faire pour décrocher une place en Grand Prix. Mon père m’a incité à aller parler à Hervé Poncharal (Tech 3). On a pris la voiture, nous sommes descendus dans le Sud le voir. C’était un petit rayon de soleil. Hervé, qui a été ensuite mon team-manager pendant dix ans, m’a dit qu’il n’avait pas de budget pour moi. Mais il avait une vieille moto qu’il pouvait dépoussiérer. Il a conclu en me disant : ‘On pourra peut-être te faire rouler. On va essayer de te trouver des budgets, essaye-toi de ton côté de trouver de l’argent pour financer ta saison.’ J’ai donc passé tout l’hiver à téléphoner, à écrire des CV, à rencontrer des gens… A l’époque, j’étais sur Nancy. Au final, rien ou presque. Quelques mécènes mais pas suffisamment pour démarrer une saison en Grand Prix. »
Avez-vous craint de devoir renoncer à votre ambition ?
« Non, je devais le faire quoiqu’il arrive. Je ne pouvais pas m’arrêter là. Les conseils de la Fédération, c’était d’aller en Superbike. Mais moi, je ne voulais pas… C’était un moment difficile. Mes espoirs s’effondraient. Au fond de moi, je savais que j’avais le niveau, je voulais vivre cette expérience. Je ne voulais pas renoncer. Pendant deux mois, j’ai été balancé entre espoir et désespoir. Finalement, fin janvier, Hervé Poncharal m’appelle et me dit : ‘C’est bon, tu fais tes valises. On t’embarque, on va en Australie.’ Elf s’est dit : ‘On aide ce jeune, on participe, on lui donne un petit billet.’ Ce n’était pas énorme, de l’ordre de 15.000 euros de l’époque, mais c’était juste pour me mettre le pied à l’étrier et voir ce que cela donnait. »
Comment se sont déroulés les premiers pas en Grand Prix ?
« J’ai saisi la balle au bond. Tout a commencé par une première participation qui était plutôt pas mal car j’étais sur la grille de départ aux côtés de pilotes comme Jean-Philippe Ruggia qui avait une moto d’usine alors que moi je disposais d’une moto qui avait déjà deux ans d’âge. Mais cette moto était bien préparée. En course ensuite, j’ai fait de bonnes performances dès le début et cela a donné envie à Tech 3 de continuer et même d’investir un peu d’argent sur moi. Les sponsors commençaient à arriver. C’était parti… Mais c’est un hiver que j’ai encore en mémoire. Cela m’a endurci. Ce fut une période de doute. La situation était alarmante, j’avais quitté les études et tout. Il fallait que ça marche… »
Avec le recul, quel bilan tirez-vous de votre carrière en Grand Prix ?
« J’ai toujours pensé que j’étais un privilégié. Je n’ai peut-être pas mené ma carrière au mieux à certains moments mais quel privilège que d’avoir pu faire du sport à haut niveau de cette façon et remporter un titre de champion du monde. Ce n’est pas donné à tout le monde. Je m’en suis donné les moyens peut-être mais je garde en mémoire que c’était une chance. »
Comment viviez-vous les exigences du haut niveau, et notamment la hantise des chutes assez fréquentes en moto ?
« Le stress, ça finissait par être agréable et cela crée de l’adrénaline. C’est vraiment la drogue du sportif. On devient accro. Mais ce stress finissait finalement par être agréable. En revanche, avec les chutes, au fil des années on réduit son capital et on amenuise ses performances. C’est ce qui m’a poussé à arrêter. Le corps et la tête disaient stop. Beaucoup de gens n’ont pas compris. J’ai arrêté à 34 ans, c’est relativement tôt. Mais l’envie n’y était plus. A ce niveau-là, si on n’a pas la rage tous les matins en se levant, si on craint la blessure… Ce n’est pas possible. Cela reste un métier de guerriers. On est vulnérables. L’envie d’aller à la limite s’est évaporée. »
« Je me suis retrouvé dans un monde
qui était quasiment inerte »
Que retenez-vous des dernières années ?
« Ce fut assez dur en 2003. Je n’étais pas sous le feu des projecteurs. Je n’avais pas vraiment d’opportunités. A moins d’aller en Superbike mais ce n’était pas ma discipline, mon monde. Je voulais absolument continuer en Grand Prix. Mais je me disais vraiment plutôt que de terminer 15e, je préfère mettre ma carrière en parenthèses. En 2005, l’écurie Kawasaki m’appelle. Les dirigeants voulaient que je roule pour eux pour remplacer un pilote blessé. J’ai accepté leur proposition. Je suis parti au Japon pour des essais puis en Chine pour le Grand Prix. Et je fais finalement le meilleur résultat de la saison de la marque, sous la pluie en terminant 2e derrière Valentino Rossi après une interruption de compétition pendant un an et demi. Ce fut la folie… En 2007, je suis redevenu pilote officiel pour l’intégralité de la saison. Mais là, j’ai senti qu’il s’était passé quelque chose. C’était la fin. Je suis tombé plusieurs fois. Je n’avais plus spécialement la capacité à me concentrer et à tirer le meilleur de moi-même. Les blessures sont arrivées. Mon épouse était enceinte… Autant d’éléments déclencheurs. C’était la fin. Lors d’une chute bénigne dont on se remet facilement à vingt ans, je suis resté dans le bac à sable. J’avais perdu connaissance. Je ne savais plus où j’étais. J’ai pris conscience à ce moment-là que le jeu n’en valait plus la chandelle, que je ne gagnerais plus de course. Et être là juste pour remplir la grille comme je disais à l’époque, cela ne m’intéressait pas. Je ne voulais pas juste faire acte de présence. La frustration était finalement beaucoup plus grande de terminer entre les 12 et 15e places que de rouler en Moto GP. Je préférais être dans l’ombre et me faire plaisir autrement. »
A ce moment-là, avez-vous eu peur de ne pas trouver une activité aussi excitante ?
« Non car quand j’étais pilote de développement chez Kawasaki, je savais pertinemment que c’était la dernière ligne droite. J’étais vraiment dans la phase descendante. Je savais que cela allait s’arrêter un jour ou l’autre. Je m’étais préparé. »
La vie devient tout de même, on l’imagine, plus fade sans l’adrénaline de la compétition !
« Quand on arrive dans la vie normale entre guillemets, on se dit : ‘Mais qu’est ce qui se passe ? Le monde est arrêté.’ C’est un peu effrayant au départ. J’étais toujours été par monts et par vaux. Et là, soudain, je me suis retrouvé dans un monde qui était quasiment inerte. L’histoire de l’adrénaline, cela m’est passé un peu avec les séances de développement. J’avais ma petite dose. Au final, cela ne me manquait plus trop… Et puis j’ai trouvé un équilibre dans ma famille déjà. Ensuite j’ai trouvé avec le kite-surf une discipline qui m’a donné des sensations sensiblement similaires à la moto. On joue avec les éléments, on arrive parfois à trouver la limite. Il y a un peu de danger quand les conditions de mer et de météo sont très fortes. Ca été un peu un palliatif. A côté de ça, mon activité a totalement changé. Je me suis retrouvé entre guillemets (rires) dans la vie active. J’ai développé une activité touristique à l’international. Ca m’a pris pas mal de temps, la tête aussi… J’ai changé complétement de vie. La page était tournée. Cela s’est fait comme ça. »
Et maintenant ?
« Maintenant je prends énormément de plaisir à voir les autres. Je me suis installé pas très loin de mon ancienne équipe de course que je passe voir régulièrement. Et je n’envie pas leur vie… J’ai une vie plus tranquille. Je gère mes affaires. Je suis entre la France et l’Espagne. Je suis très bien comme ça. Une vie de nomades, c’est bien quand on est jeune. Mais quand on commence à avoir des enfants, cela devient plus compliqué. »
Si vos enfants veulent faire de la moto, comment l’envisagez-vous ?
« J’ai deux garçons de 7 et 4 ans. Pour l’instant, le petit regarde son frère. Mais le premier, il faut le freiner alors que j’essaye justement de les garder à l’écart. Car je sais que c’est vraiment difficile et que la moto cela devient très vite une drogue. Quand on a goûté, après… ! Ma première course, c’était à Commercy. A partir du moment où j’ai mis mes roues sur un parking, je me souviens c’était un parking de piscine, que j’ai commencé à chatouiller le macadam… C’était parti, je n’arrivais plus à m’arrêter. Mes fils, je les tiens à l’écart. Mais ils voient bien… Dans le garage, j’ai des petites motos que mes partenaires m’avaient offertes. Je les ai gardées. Quand je les sors, le grand veut les essayer. Comme il se débrouille bien, je lui ai fait essayer des motos un peu plus puissantes. Mais cela reste dans l’allée de la maison. Le jour où il va me demander d’aller sur un circuit, ce sera plus compliqué… »
En tant que parent, comment imaginez-vous justement vivre le stress d’une course ?
« C’est ça qui me permet de les tenir à l’écart car justement je n’ai pas envie de vivre ça. C’est paradoxal … D’un côté j’aimerais bien mais de l’autre pour l’avoir vécu intérieurement, le chemin est tellement long et parsemé d’embûches, je n’oserais pas l’aventurer sur cette route-là. Et moi vivre ça de l’extérieur en partage père-fils, ce serait trop dur. Mais je n’aurai peut-être pas le choix… »
Avez-vous des projets dans le monde du sport ou plus simplement professionnels ?
« Je me tiens informé de ce qui se passe en moto. J’ai d’excellentes relations avec le milieu. J’y vais régulièrement. Mon épouse étant Espagnole, je me suis rapproché d’un groupe d’Espagnols qui évoluent dans ce milieu-là. Mais honnêtement, dans la moto, je n’ai pas de projet immédiat. Et sur le plan professionnel, je veux continuer dans cette voie-là (de l’immobilier de tourisme, principalement à Barcelone). »
Revenez-vous souvent en Lorraine ?
« Entre la scolarité des enfants, nos activités en Espagne, ce sont plutôt les Lorrains qui descendent. Ils me demandent de plus en plus de venir. Mais à part ça, je remonte deux ou trois fois par an voir la famille qui est restée en Lorraine. On ressort les motos et on se rappelle aux bons vieux souvenirs. »
Propos recueillis par C.C.
Olivier Jacques en bref
Né le 29 août à Villerupt (Meurthe-et-Moselle)
Pilote de vitesse moto.
136 Grands en Championnat du monde.
7 victoires, 35 podiums.
Champion du monde 250 cm3 en 2000.
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joffrey
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MessageSujet: Re: Interview Olivier jacque   Interview Olivier jacque EmptyLun 8 Déc - 14:35

thumright
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Genou Z
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MessageSujet: Re: Interview Olivier jacque   Interview Olivier jacque EmptyLun 8 Déc - 16:37

Merci du partage...
Sympa comme interview!
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taisha
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MessageSujet: Re: Interview Olivier jacque   Interview Olivier jacque EmptyLun 8 Déc - 17:48

Sympa d'avoir des news de notre petite fierté lorraine Smile
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Andrénaline
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MessageSujet: Re: Interview Olivier jacque   Interview Olivier jacque EmptyLun 8 Déc - 22:43

Jacq' Ataq'..,
OJ19..,

des bons souvenirs...

et maintenant place à Quartararo, Zarco, Guinters, Cluzel et Baz
GAAZZZZZZZZZZZZZZZ
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MessageSujet: Re: Interview Olivier jacque   Interview Olivier jacque EmptyMar 9 Déc - 8:06

br
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alain74
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alain74


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MessageSujet: Re: Interview Olivier jacque   Interview Olivier jacque EmptySam 13 Déc - 21:23

motocool
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MessageSujet: Re: Interview Olivier jacque   Interview Olivier jacque EmptyDim 14 Déc - 10:02

Merci pour l'article...
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ben1000z
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MessageSujet: Re: Interview Olivier jacque   Interview Olivier jacque EmptyDim 14 Déc - 15:35

trop fort OJ br
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