Il est arrivé ce qui suit : un bras oscillant
de Triumph sportive (Daytona 675 ou une bête du genre), une magnifique et très légère roue issue d’une vraie Moto2
de GP, un
disque de frein et une piste
de contrôle
de traction.
Le propriétaire a étudié la pièce qui servira
de liaison entre le moyeu
de la roue et le
disque. Il a fait un prototype en impression 3D (jaune en bas à gauche).
Cette pièce serait fonctionnelle et montable, mais dans quel matériau pour résister aux efforts qui l’attendent avec seulement 2 mm d’épaisseur ?
On va donc partir sur des choses connues :
de l’alu parmi les plus costauds et des épaisseurs allant
de 5 à 7 mm , partout.
C’est parti avec l’ébauche
de l’alésage central.
Diamètre
de centrage du
disque terminé.
Alésage qui va venir sur les portées
de disque de la roue.
Retournement puis réalisation d’un plus grand alésage destiné à passer autour du moyeu.
Essai en place sur la roue.
Perçage et taraudage des diverses fixations.
Retrait des pattes
de fixations intérieures
de la piste
de CT et utilisation du même diamètre
de centrage que pour le
disque. Il faudra traiter le problème
de sa fixation.
Telle quelle, la pièce serait fonctionnelle. Le destinataire la trouve un peu tristouille esthétiquement et se dit à juste titre qu’après avoir mis une roue super légère, ce serait dommage d’installer une frette
de disque non allégée.
Dans la suite on va donc découper « en marguerite » l’extérieur selon les hachures bleues et retirer un peu
de matière là où c’est possible, notamment selon les hachures rouges.
Un petit coup
de tournage à l’endroit désigné par le doigt : moins 18 g
Plus long, usiner les pétales
de la marguerite extérieure : moins 133 g
Creusement
de rainures au centre : moins 29 g. Sauf que plus ça va, moins on allège mais en y passant quasiment toujours autant
de temps. On arrête donc les frais d’allègement par là.
Cependant, on va faire d’une pierre deux coups avec les fixations
de la piste
de CT. Sur la photo suivante, des encoches pour loger des têtes
de vis type « BTR » ont été usinées. Le cliché montre le pointage des trous taraudés qui recevront les vis.
Perçage.
Taraudage
Résultat, ça passe au mm : trou taraudé diamètre 5 dans 7 mm
de métal au plus étroit.
Dernière pesée : moins 16 g par rapport à l’étape précédente.
Petite comparaison visuelle entre le proto et la pièce définitive.
L’ensemble vu du côté intérieur
de la roue. Les vis entre
disque et frettes sont dans des taraudages, la photo montre les contre-écrous qui les empêchent
de se desserrer.
La piste
de CT tenue par ses vis.
Montage
de l’ensemble sur le bras oscillant.
Ca passe vraiment au mm partout, il a même fallu creuser un peu l’intérieur du porte-étrier. Encore quelques grammes
de gagnés.
Côté chaîne, c’est limite aussi entre les goujons
de couronne et l’intérieur
de la main
de bras oscillant.