https://www.lamontagne.fr/issoire-63500/sports/c-est-une-resurrection-l-issoirien-sergio-nangeroni-revient-a-60-ans-en-superbike-avec-deux-protheses-aux-hanches_14424519/?fbclid=IwAR1a4JUvI7Nj473zdV-QNdMEf8sCgWEk-naTiXYIySgx9nzAtuzMwB9CProPassé deux fois sur le billard, en juin et en septembre, le pilote vétéran issoirien Sergio Nangeroni annonce son retour en avril en championnat de France Superbike (1.000 cc), après une année blanche. "Refait à neuf", après une double opération aux hanches, le sexagénaire auvergnat revient dans l'élite de la moto de vitesse plus motivé que jamais. Il aura une structure plus étoffée pour relever ce défi inédit dans les paddocks.
"C'est une véritable résurrection". Sergio Nangeroni revient en championnat de France Superbike (FSBK), en avril prochain, après une année 2023 consacrée à résoudre enfin des problèmes d'arthrose devenus chroniques, depuis 2 ans.
On pensait qu'après son 60e anniversaire le pilote de Parentignat, près d'Issoire, avait définitivement remisé au garage son casque et sa Yamaha R1 (1.000 cc). C'était en fait mal connaître le vétéran auvergnat, venu sur le tard à la compétition sur circuit et conservant une flamme aussi vive pour la moto de vitesse.
Une passion toujours forte mais un corps qui a fini par dire stop. C'était en mars dernier. Sur le circuit Bugatti, du Mans. Pour l'ouverture de la saison de Superbike. L'Issoirien a été contraint de jeter l'éponge, avant même la fin des essais.
"La douleur était devenue insupportable"
"À la moitié de la séance chrono, j'ai compris que ce n'était plus possible de continuer ainsi, la douleur était devenue insupportable et cela m'a convaincu de passer sur le billard."
À la clinique de la Sauvegarde, à Lyon, dans le service du Dr Bonin, le doyen du Superbike français a subi non pas une, mais deux opérations aux hanches, avec l'implantation d'une première prothèse en juin, puis d'une seconde, en septembre.
Pour un résultat qui l'a métamorphosé, physiquement. "C'est un truc de fou, je n'ai plus mal du tout", raconte Sergio Nangeroni, qui recevait le feu vert pour reprendre la moto un mois et demi après sa deuxième opération. Direction Alcarras, en Catalogne, pour un roulage de trois jours. Dont il est revenu "sidéré" pour sa résurrection physique.
Des "chronos encourageants" dès les deux premiers roulages
"Pour moi, c'est magique. J'avais tellement l'habitude de rouler avec la douleur depuis des années que j'étais étrange sur la moto. Je n'avais plus mal et je trouvais ça anormal. Il m'a fallu un temps d'adaptation", détaille le papy du FSBK qui a pu mesurer les bienfaits en Espagne de sa "cure de jouvence" lyonnaise.
"C'est top parce que j'ai gagné en mobilité sur la moto et je peux maintenant faire des runs en entier". D'où son envie de renouer les fils de son histoire singulière avec le Superbike, entamée seulement en 2018, à la cinquantaine bien sonnée.
"J'étais déjà le plus vieux depuis pas mal d'années en FSBK, où j'ai suscité la sympathie du paddock, mais personne ne pouvait prédire que, primo, je referais de la moto ; deuzio, que je reviendrais en compétition et tertio, au plus haut niveau qui existe (en France). Ce challenge, c'est mon moteur".
S'il a dû le couper pour se soigner, il le rallumera dès le premier week-end d'avril, pour la reprise en Superbike, à nouveau au Mans. "Là, je suis impatient de remettre les gaz", confie-t-il, ravi que son second roulage, au Luc, dans le Var, soit venu confirmer les premières bonnes impressions espagnoles.
Avec l'aide de Dominique Sarron, comme coach à Issoire
"Je ne veux pas m'enflammer, mais mes chronos sont encourageants. Les sensations sur la moto sont vraiment bonnes, le rythme aussi", souligne Nangeroni, comptant aussi sur l'aide de Dominique Sarron, dans un rôle de coach sur le circuit d'Issoire, pour repartir résolument de l'avant, poignée dans le coin.
Repartir, oui, mais avec "une structure plus étoffée", annonce la mascotte du FSBK, qui va équiper sa Yam' R1 d'une acquisition de données et sollicitera des amis pour le seconder à la mécanique et à la mise au point de sa machine.
"Je suis un passionné, mais aussi un compétiteur. Je reviens, je n'ai plus mal, je veux performer", clame haut et fort ce papy de la moto tricolore qui fait décidément de la résistance.