Un week-end riche en émotions mais beaucoup plus « humide » que l’année dernière … Cette année Cédric et moi sommes toujours au Dunlop mais coté intérieur du circuit (comme au Superbike). Nous aurions du être aux stands mais il manque cruellement de monde en piste. Notre poste part du premier gauche de la chicane pour s’arrêter à la corde de la chapelle, ça fait grand.
D’ailleurs nous ne sommes même pas trente à ce poste donc il va falloir travailler dur, surtout pendant le week-end où nous ne pourrons faire que deux équipes de roulement, au lieu de trois (donc 13h en poste au total, et des pouillièmes de sommeil par ci par là ….).
Mais quand on aime, on ne compte pas ! En plus on a quelques pilotes de notre connaissance à suivre : le premier Eric bien sur ! Il est sur la Suzuki #20 avec David Nivière (pilote 600 Promosport) et Franck Millet (pilote 1000 Supersport Mondial) ; leur pilote remplaçant est Josué. Il y a aussi David sur la 61, Magali sur la 67 (et seule femme au départ !), Philou sur la 116, l’équipe de la 119, les bretons de Select Machine et J. Henry sur la 56.
Au poste nous ne sommes pas les seuls à suivre la #20 : le Team Sarthe Avenir est sponsorisé par l’Amical des Commissaires de l’ACO. La structure du stand et les repas sont préparés par ses bénévoles. Les belles vestes oranges DDE du Team sont d’ailleurs les mêmes que celles des commissaires de l’Amicale.
Toujours beaucoup de Suz au départ (20 sur les 56 qualifiés), et cinq motos en catégorie Open : 2 BMW, la Métiss, une MV Agusta et une Ducati ; 4 Honda, 8 kawette et 19 Yam.
Le jeudi :
Malgré le pessimisme de Météo France, nous n’avons presque pas eu de pluie par contre le froid est bien présent. On note quelques chutes, surtout en French Cup, quelques pannes de moteur ou d’essence en ICGP, et surtout les drapeaux rouges qui vont interrompre les deux séances d’essais de nuit.
En effet, la pluie a fait son apparition en fin de soirée et s’intensifie, avec ses conséquences habituelles : de nombreuses chutes. La Métiss #45, la Yamaha #185, et surtout la #134 du Team ABG Performance, déjà impliquée dans une sortie de piste en essais libres en début de journée. La direction de course écourte donc les deux séances.
Les gex du SERT, très à l'aise sous la pluie, monopolisent le haut du classement, même si la #2 part à la faute, sans gravité, dans les Esses Bleus. Deux autres pilotes n’ont pas cette chance et doivent déclarer forfait suite à leurs blessures : La T. Fargues (#46) s’est fracturé la malléole et D. Chene (#74) une triple fracture de la clavicule.
Pour la 1ère séance qualif, David fait son meilleur tour en 1’42’’914, Franck en 1’42’’382 et Eric, le « papy » est déçu de ses 1’45’’336. Josué ne se qualifie pas, avec un temps de 2’22’’703 (comme 11 des pilotes verts il a effectué un temps supérieur à 115% du meilleur). La nuit, leur moyenne est de 2’03’’656 lors de la première séance et de 2’07’’282 pour la deuxième.
Le vendredi :
Les derniers essais qualifs se font sur piste mouillée, qui sèche au fur et à mesure. On regrette surtout la chute de la 116 en bout de ligne droite, surtout que Philou le pilote est une connaissance et il avait l’air bien sonné dans le bac à gravier. Ils ne seront malheureusement pas qualifiés. Une chute remarquable : la roue arrière est parallèle au sol au lieu d’être perpendiculaire … il doit y avoir un souci sur le bras oscillant !
Les chefs de poste (on en a 4 !) établissent les équipes : nous seront donc en poste de 15hà16h, de 18h à 21h, de 23h à 3h, de 7h à 10h et de 13h à 15h… avec roulement sur les 5 postes toutes les 30 min pour ne pas s’endormir ! Un programme chargé, je ne sais pas si on pourra beaucoup profiter de la course…
Les qualifs sont terminées sans changement en tête, la grille de départ est officialisée : avec une moyenne de 1’38.482, la Suz #1 de Philippe-Lagrive-Da Costa garde la pole position devant le GMT 94 (Checa-Gimbert-Plater). Viennent ensuite la Kawasaki Officielle (Giabbani-Mazuecos-Nigon) et la Suz #2 de Costes-Dietrich-Veneman. 5ème la Yam Austria Racing Team ; 6ème la Kawasaki du Bolliger Team Switzerland ; 7ème le Junior Team avec Jonchière-Foray-de Carolis. David, le co-équipier d’Eric partira en 19ème position sur la #20, la #67 est 38ème, la #119 42ème, la #56 43ème et la #61 est 44ème. La Metiss est 24ème et National Moto n’est que 45ème …
Pour la 2ème séance qualif, David fait son meilleur tour en 1’46’’437, Franck en 1’42’’797 et Eric se rattrape en 1’42’’984 et Josué a tourné en 1’49’’297. Pas de repêchage cette année, donc sur les soixante deux inscrits, les six derniers équipages ne seront pas qualifiés : Boussagol Figeac #46, Vienne Moto Sport #86, Full Gas Racing Team #116, Defi Bike Racing #144, Moto Chocs 56 Team #86 et Bruno Racing Team #185).
Samedi matin :
C’est l’hécatombe en French Cup, à la plupart des virages les commissaires ont l’occasion de faire un petit footing dans les graviers … Plusieurs sorties de piste à l’échappatoire de la Chapelle. On retient ce pilote qui chute à la passerelle et qui a dévalé toute la descente de la chapelle couché sur le flanc de sa moto, heureusement que ce n’était pas l’inverse !
Pour le warm-up, la piste reste très glissante même si la pluie a cessé. Chutes de la #1 et de la #14. La Kawa officielle, au taquet, fait le meilleur temps en 1’52.937. La Suz #1 est deuxième, National Motos 3ème sur la #55, suivie du Junior Team, à sa place en tête des Superstock.
Vient ensuite la course des ICGP, les anciennes motos de GP. Il faut voir à quelle vitesse les pilotes enchainent les tours, sur des machines pourtant moins « solides ». Il y a généralement peu de chutes dans ces catégories, plutôt des problèmes de mécanique ou de carburant. Deux des pilotes vont d’ailleurs finir en roue libre dans l’échappatoire du Dunlop où nous sommes postés. L’un deux, très courtois malgré un serrage du moteur dès le départ, décide de nous tenir compagnie pendant le reste de la course, sans laisser paraître sa déception.
Un dernier tour par les stands le midi afin d’encourager Eric : à moins qu’il pleuve David prendra le départ, étant plus rapide. Folle ambiance dans la ligne droite, je me rappelle bien l’excitation d’être au départ en 2006 (pas comme pilote bien sur, mais même en umbrella girl c’était impressionnant !)