PROMOSPORT 1000
Circuit de Lédenon, 6-7 avril 2013
Mercredi 3 :J'arrive sur le circuit de Lédenon vers les 17h, afin de pouvoir "planter le décor auvergnat" pour ma première compétition de l'année. J'ai des barnums à monter, la moto à préparer pour les essais du lendemain, installer la cuisine, les couchages. Tout ça car j'attends dès le jeudi des pilotes et leurs accompagnants qui resteront sur le campement des auvergnats, ainsi que des motards qui nous rejoindront le samedi pour les qualifications. Il y a un vent à décorner les bœufs... vent qui achèvera ma cafetière d'un seul petit coup.
Jeudi 4 :Réveil matinal, très matinal. Encore du vent, toujours présent sur ce circuit situé en hauteur. Plusieurs séances d'essais sont programmées aujourd'hui, mais le ciel est menaçant, et la météo n'est pas bonne pour cet après-midi. Je décide de ne prendre qu'une séance, celle de 11h. Je remarque que le prix a augmenté cette année, comme tout le reste…
Il ne fait pas très chaud contrairement à l'an passé où la compétition se déroulait aux mêmes dates. Je me traîne lamentablement, mais je ne suis pas le seul : Les autres pilotes tournent entre 2 et 5 secondes moins vite que leurs chronos de référence de l'an passé. Pas top.
La pluie arrive, et restera toute l'après-midi empêchant les uns de rouler, les autres d'installer leur "campement". Personnellement, je crois en la météo qui annonce un beau temps pour dimanche, jour de la finale. Je ne prends donc pas le risque de piloter sous la pluie pour le plaisir, sachant que j'ai chuté ce lundi sur le circuit de Catalunya/Barcelone sous une bonne ondée…
On verra bien demain.
Vendredi 5 :Réveil encore matinal suite aux nombreux coups de vent de la nuit.
Je fais la queue pour acheter des séances d'essais, et j'aurai celles de 11h et 16h. Impeccable.
Les chronos seront mauvais, je n'arrive pas à rouler sereinement, je me crispe au guidon de mon Honda CBR1000RR, et l'avant se lève à chaque reprise des gaz. Je décide de changer ma démultiplication pour "tirer plus long" et ainsi empêcher que l'avant ne se soulève à chaque fois.
Les essais de la journée ne sont pas concluants. Petit repas du soir avec les potes et zou, au lit.
Samedi :Réveil à 8h, même si je n'ai pas trop dormi car il a plu la nuit et le vent s'est levé avec des températures hivernales. Il faut que je sois à 10h25 en pré-grille pour contrôle des transpondeurs et du matos en général pour la 2ème série qualif des 1000cc. Les premières séries qualif des 600cc sont infernales, beaucoup de chutes et une moto qui perce son carter d'huile. La direction de course décide de chambouler les horaires à cause du retard pris pour nettoyer la piste, et je ne partirai qu'à 12h. Il fait froid, il pleut. Je n'ai pas confiance en mon pneu avant qui se dérobe à chaque mise sur l'angle. Je décide de ne faire qu'un tour qualif, pas besoin de se mettre par terre dès les qualifications (le souvenir de ma chute à Barcelone y est pour beaucoup). Mon chrono archi nul mais voulu de 2.03.938 me place en 51ème position sur 57 pilotes (les 1ers roulent en moins de 1.50)
Repas rapide le midi, la 1ère demi-finale est prévue à 15h15. Il pleut, encore.
15h15 : C'est parti pour 14 tours (15 à la base sur le sec)
Houlala, c'est chaud… J'essaie de garder un rythme qui me permette d'aller en finale sans passer par la consolante, mais pour ça il faut que je finisse dans les 16 premiers. Ça va être dur… Un BMW se bourre juste devant mon nez dans le droite entre le "triple gauche" et le celui "du pont". Je l'évite alors qu'il glisse longtemps, longtemps. La course est longue…
Le drapeau à damier est enfin agité, je fini 19ème sur 29, dommage. Beaucoup de pilotes ont chuté sur cette demi-finale. Je partirai demain matin en consolante à la 6ème place sur la grille de départ.
On attend au paddock les motards auvergnats qui se déplacent en moto pour nous voir rouler. C'est bien sympa ! Ils se sont coltinés de la pluie, de la grêle et de la neige. Trop bonne météo pour un début avril !
Demain c'est consolante prévue sur le sec à 10h35. Je monte mes pneus neufs pour cette course, remplace mes plaquettes et fais mes niveaux. Repas avec les potes. Il faut bien dormir cette nuit pour être qualifié demain pour la finale, seuls les 10 premiers sont pris ! Certains décident d'aller coucher à l'hôtel, chose que j'aurai dû faire…
Dimanche :Il fait beau ! Frais, mais ensoleillé ! Je n'ai pas beaucoup dormi, je suis un peu fatigué.
Petit déjeuner tranquille avec les motards auvergnats et les pilotes des autres compétitions du weekend.
10h15 : Je me rends en pré-grille avec mes amis.
10h35 : C'est parti pour 15 tours où je dois me concentrer pour rester dans les 10 premiers. Le départ est chaud dans le triple gauche, ça élargi de partout, mais la bagarre reste correcte. Je double, on me double, c'est la course.
Et arrive le tour du malheur…
Je descends du "fer à cheval" vers la cuvette, un pilote me double, et on remonte pour la ligne droite des stands quand mon arrière glisse sur une tache d'eau ou d'huile, je ne saurais dire, le pneu raccroche, et la moto m'envoie dans les airs. Nous sommes à terre en plein milieu de la trajectoire, et les motos qui suivent arrivent vite. Un pilote me frôle, c'est chaud…
Je cours sur le côté de la piste et les commissaires s'occupent de ma moto et me demande si je suis OK. OK oui, mais KO un peu. Je ne peux pas reprendre la course. STOP.
Résultat : La moto est râpée du côté gauche, le même côté qui a souffert 6 jours auparavant en Espagne. Je vais bien, une douleur aux hanches et fessiers me rappelle que nous ne sommes pas en mousse…
Résultat blanc pour cette première dans cette catégorie très disputée qu'est le Promo1000. Félicitations aux pilotes qui sont restés sur leurs roues. Prompts rétablissements aux autres (76 chutes ce weekend…)
On se voit à Nogaro les 1er et 2 juin.
Carpe DiemMon site à jour :
www.arnaudbourgeois.frVidéo de ma chute :