Prenez votre temps, il y a 50 photos.
A droite sur cette photo, une
fourche de Kawasaki ZZR 1100 de 1993. A gauche, une
fourche de Kawasaki ZX9R Ninja produite elle à partir de 94.
Une ZZR 1 100
Une ZX9R
L’idée des deux copains demandeurs, qui possèdent la même moto, est d’équiper leurs ZZR de fourches de ZX9R mais en réalisant pour cela des tés qui « évoqueraient » ceux d’origine.
Pour donner une idée de ce qu’ils veulent, ils fournissent un joli dessin sous CAO.
Aucune cote fournie avec ce dessin, mais les deux fourches de la première photo. Yapuka jouer du pied à coulisse et des croquis à main levée.
Avant de commencer le travail, nous convenons aussi de faire le porte-contacteur non pas intégré comme sur le projet initial, mais rapporté et tenu par vissage. Beaucoup plus simple.
Débit des bruts pour commencer.
Usinage des chants et des bouts pour que tout soit bien parallèle et perpendiculaire. Les fraiseurs appellent ces opérations le « cubage ».
Pointage des emplacements des trous.
Ebauche sur perceuse à colonne jusqu’au diamètre 20.
Etapes à 30, 40 et enfin 50 pour les passages des fourreaux Ø 52
Reprise avec du matériel beaucoup plus précis, comme ici pour l’alésage du tube de colonne qui doit être plus petit que le tube lui-même de 0,05 à 0,07 mm.
Les alésages Ø 52 sont également mis à leur cote définitive.
Tracé sommaire de l’arrière des tés.
Ebauche des coupes à la scie circulaire.
Finition des pans inclinés.
Contrôle de la cote de ce qui est l’épaisseur de matière autour du fourreau.
Nouveau tracé sommaire et ébauche par sciage des futurs arrondis.
Finition à la fraiseuse équipée d’un plateau tournant des arrondis.
Réalisation des fentes d’élasticité qui permettront le serrage des fourreaux dans les tés.
Pointage des futurs trous des vis de serrage. Pour être perpendiculaire à la fente d’élasticité, le rapporteur qu’on aperçoit en bas à droite est réglé à la bonne inclinaison.
Reprise sur perceuse à colonne, en utilisant le même rapporteur. Les lamages qui recevront les têtes de vis sont faits immédiatement, sans démonter la pièce mais en changeant le forêt pour une fraise à lamer, visible ici.
Taraudage.
On continue avec les usinages esthétiques, à commencer par un chanfrein sur l’avant des tés supérieurs.
Exécution de petites rainures destinées à rappeler celles que forment les demi-guidons sur le té d’origine ZZR.
On termine le travail sur les tés avec la réalisation et la mise en place de butées de direction réglables.
Gros morceau à venir : le porte-contacteur.
Sa fixation inclinée sur le té d’origine ZZR.
Vice suprême, l’axe du contacteur n’est pas exactement perpendiculaire à ses points d’appui sur le té, eux-mêmes inclinés par rapport à la surface du té, voir photo précédente. De plus, il a été bien précisé que l’antivol de direction devait rester fonctionnel. Donc, il faut que le contacteur tombe pile en face du logement qui reçoit le doigt de blocage sur le cadre.
Là aussi, il y a fallu jouer du croquis et du pied à coulisse.
Cubage de bruts comme d’usage, puis usinage d’un premier pan incliné.
Pointage des trous de fixation du contacteur et des passages de vis fixant le porte-contacteur au té.
Gorge et embrèvement pour laisser la place au contacteur de se fixer sur son support. Toujours en gérant les diverses pentes.
Le porte-contacteur terminé (à l’ébavurage près).
Tracé et exécution des trous taraudés pour fixer le porte-contacteur eu té .
Embrèvement dans le té pour laisser la place du contacteur (flèche). L’étau inclinable est de sortie. Il ne se distingue pas par sa rigidité mais est bien utile dans ce genre de circonstance. Pour faire avec la rigidité, on fait des copeaux moins gros, même si ça prend plus de temps.
Réunion des deux pièces.
Vue de dessus avec le contacteur en place.
Pesée finale pour le fun. Il en est parti 3,7 kg en copeaux, plus qu’il ne reste de matière.
Dépose du tube de colonne ZZR.
Aussitôt remonté dans le té inférieur nouveau.
Deux vues en sous-ensembles pour terminer.